Le rôle de l’amnésie dans la gestion des traumatismes psychologiques

Carole Aubert Psy à Paris Le rôle de l’amnésie dans la gestion des traumatismes

La sortie du film de Flavie Flament, « La consolation », et les débats en cours sur le délai de prescription pour les agressions sur mineurs, mettent en lumière le rôle de l’amnésie dans la gestion des traumatismes.

 

Le film relate la psychothérapie suivie par Flavie Flament suite à des angoisses répétées, des crises de panique, des images «flash» incompréhensibles et des insomnies. Au cours de celle-ci, elle va re-découvrir les viols dont elle a été victime, enfant, par un célèbre photographe de l’époque, David Hamilton.

 

Certaines expériences traumatiques peuvent en effet nous marquer à vie. Quand la souffrance est trop forte, notre esprit peut s’écarter de la réalité vécue et «l’oublier» temporairement pour nous protéger.

 

Diverses personnes peuvent être concernées : des soldats qui ont été témoins d’atrocités pendant la guerre, des adultes qui ont souffert d’abus sexuels ou de violence dans l’enfance ou quand ils étaient jeunes adultes, des personnes qui ont assisté à des désastres naturels ou à des actes terroristes directement, et parfois, indirectement.

 

L’amnésie dissociative est caractérisée par le fait d’oublier un événement vécu comme traumatique. Pendant l’épisode de fuite dissociative, le sujet peut avoir une apparence «normale» et des comportements qui n’attirent pas l’attention. Mais souvent, même si elle ne se souvient pas de l’événement, celui-ci affecte quand même son comportement. Soit de manière diffuse : angoisses, crises de paniques, fatigue, insomnie, dépression... Soit de manière plus spécifique : une femme qui a souffert d’un viol dans un ascenseur ne s’en souvient pas, mais elle évite d’utiliser des ascenseurs. Ou l’idée de monter dedans la rend mal, sans comprendre pourquoi.

La récupération de l’information oubliée peut se produire de manière naturelle ou via une psychothérapie. Elle peut parfois prendre des années, plus de 20 ans dans le cas de Flavie Flament. C’est sans doute la mort de son grand-père tant aimé, à qui elle n’a jamais osé dire ce qui c’était passé, qui a déclenché la série de flashs à l’origine de ses angoisses et de ses crises. Et c’est ce qui l’a incitée, après avoir vu beaucoup de médecins et de spécialistes, à débuter une psychothérapie.

 

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Plusieurs techniques de psychothérapie peuvent aider le patient.

 

L’hypnose peut permettre d’explorer les souvenirs ou les émotions et les souvenirs bloquées dans l’esprit conscient. L’hypnothérapeute devra savoir gérer le souvenir d’expériences hautement traumatisantes et le risque de récupérer des « faux souvenirs ».

 

Quand le patient retrouve le ou les souvenir(s) traumatisant(s), la PNL ou l’hypnose peuvent aider à gérer les émotions fortes et souvent « négatives » qui y sont associées et à modifier les croyances ou apprentissages limitants créés par cet événement. L'intégration des mouvement oculaires (IMO) ou l'EMDR sont très utiles dans ce domaine.

 

 

Carole Aubert Psy à Paris - Intégration des Mouvements Oculaires & EMDR

 

La thérapie systémique permet de se reconstruire individuellement et relationnellement si l’angoisse est encore forte ou si l’événement a altéré la manière de rentrer en relation ou la capacité à maintenir des relations avec les autres.

 

Je vous recommande le livre ou le film « La consolation » de Flavie Flament ainsi que le débat organisé le 7 novembre 2017 sur France 5 dans le Monde en Face : Viols sur mineurs : mon combat contre l'oubli. Edifiant !

 

 

Si vous souhaitez consulter à ce sujet, n'hésitez pas à prendre rendez-vous. 

 

 

 

Carole Aubert, Cabinet Paramédical au 1er étage, 71 boulevard de Sébastopol 75002 Paris