La phobie est une peur démesurée et irrationnelle d'un objet ou d'une situation précise.
C'est le côté irréel du danger qui différencie la phobie de la peur. D’ailleurs, la phobie est généralement décrite comme irrationnelle par le patient lui-même (cris, pleurs, palpitations et peur de mourir sur place, paralysie, repli sur soi…).
La phobie couvre des objets ou des situations très variés :
- des animaux comme les araignées, les serpents, les lézards, les volatiles…
- des objets matériels comme l’avion, la voiture, mais aussi l’eau pour s’immerger ou nager, et parfois, des objets du quotidiens comme des miroirs, des tableaux...
- des objets immatériels comme la peur des maladies, «l'hypocondrie» ou la peur du vide
- des lieux et des personnes, comme la peur des lieux clos ou «claustrophobie», la peur de la foule et des lieux publics ou «agoraphobie»
- et à l’extrême la phobie sociale qui impacte la plupart des relations sociales du patient : peur de prendre la parole, peur d’échanger, peur de rencontrer de nouvelles personnes…. Cette dernière peut impacter fortement la vie personnelle, familiale, scolaire ou professionnelle de la personne et même entraîner un isolement extrême : le refus de sortir de chez soi, tant chez l’adulte que chez l’enfant.
Les phobies ne deviennent «pathologiques» que lorsqu'elles entraînent une souffrance trop importante chez le patient et une détérioration marquée de sa qualité de vie. Elles l’invalident au vu des symptômes qui apparaissent et des stratégies mises en oeuvre par le patient afin de les éviter. Plus l’évitement est grand, plus l’entourage proche participe à cet évitement, souvent involontairement, plus la souffrance peut augmenter en intensité dans le temps.
Pour vaincre une phobie, plusieurs possibilités s’offrent au thérapeute.
En PNL et en hypnose, pour des phobies concernant les animaux, les objets matériels et certains objets immatériels, l’objectif sera d’identifier les déclencheurs de la phobie (images, sons, odeurs, sensations) lors de cas récents ou plus anciens; car ceux-ci, comme une madeleine de Proust, font replonger le patient dans un bain d’émotions « négatives ». Il faudra ensuite casser ce réflexe devenu automatique et faire prendre de la distance au patient en utilisant notamment les découvertes en neurosciences liées à la visualisation mentale et la gestion des émotions par le cerveau. Pour des phobies «simples» et limitées, cela peut ne prendre que 2 à 3 séances.
En TCC et notamment en thérapie systémique, pour les phobies reliées à certains objets immatériels comme les lieux et personnes ou les phobies sociales, nous travaillerons à la fois sur ce qui maintient le problème actif en faisant très progressivement affronter l’objet de sa peur au patient et en réduisant les interventions des proches, mais aussi sur l’origine de la peur, notamment en cas de phobie sociale aux causes potentiellement multiples. Pour des phobies multiples, relationnelles ou plus «complexes», il faut compter plus de séances : entre 8 et 10.
Mais vaincre sa phobie est possible avec de l’aide.
Si vous souhaitez consulter à ce sujet, n'hésitez pas à prendre rendez-vous.
Carole Aubert, Cabinet Paramédical au 1er étage, 71 boulevard de Sébastopol 75002 Paris